Troisième étape : 22 km - 500m de dénivelé

Ce matin, réveil à 6 heures, petit-déjeuner à 7h et départ à 7h30 avec la navette de l'hôtel qui nous ramène sur le chemin et nous évite ainsi un km supplémentaire. Il fait frais mais cela ne durera pas et nous finirons l'étape sous une forte chaleur. Le début de l'étape nous mène au Monastère d'Irache , célèbre pour sa fontaine à vin gratuite pour les pèlerins. Il y a foule et le débit de la fontaine est faible. Le vin n'est pas terrible mais l'initiative est sympathique.

Nous continuons le Chemin vers Azqueta, où nous faisons une petite pause café et jus d'orange. Nous avons découvert qu'un peu partout les bistrots font devant le client de délicieux jus d'orange pressée, un vrai régal et plein de vitamines ! Ensuite nous montons vers Villamayor de Monjardin, point culminant de l'étape à 675m.

Le reste de l'étape se passera sans rencontrer un seul village ou habitation. Le Chemin se déroule au milieu des vignes, des champs de blé et d'oliviers, tout cela sous un soleil de plomb. Nous sommes heureux d'arriver à Los Arcos pour une bonne douche et une petite sieste.

Deuxième jour de marche : environ 25km (dénivelé cumulé 660m).

Selon notre guide, l'étape semblait assez facile, presqu'une promenade de santé et finalement, comme d'habitude, c'est une succession de montées et de descentes plus ou moins raides et on se retrouve avec un dénivelé cumulé de 660m environ. Pour couronner le tout, l'hôtel à l'arrivée se trouve à 1 km du chemin en haut de la ville. Nous sommes partis assez tôt de Puente la Reina et son célèbre pont médiéval qui devait sans doute prélever un péage à tous ceux qui le traversaient.

Ensuite, le chemin en terre ou en dalles de pierre (ancienne voie romaine) traverse de jolis villages aux belles maisons patriciennes en pierre. Cirauqui est un joli village perché dont l'église possède un magnifique portail mozarabe.

Nous arrivons à Estella vers 16 heures un peu fatigués par la marche sous le soleil et après une bonne douche, nous partons découvrir la ville, ses nombreuses églises et la petite cité médiévale

Ce matin commencent les choses sérieuses. Nous quittons notre petit hôtel vers 7h30 et rejoignons le flot des pèlerins qui quittent Pampelune en même temps que nous. La sortie de la ville traverse des parcs et des jardins, puis nous longeons le campus de l'Université de Navarre et petit à petit nous nous retrouvons dans la campagne par des chemins de terre ou de cailloux. Nous montons vers la Sierra del Pedron à 780m d'altitude par un chemin bien raide. Le temps est couvert, sans pluie mais avec du vent qui alimente d'innombrables éoliennes situées sur les  crêtes.

Beaucoup ont sans doute déjà vu la représentation d'un groupe de pèlerins en fer forgé. C'est le lieu où tout le monde veut se faire prendre en photo !

Il y a du monde sur le chemin, de nationalités diverses : anglais, allemands, américains, italiens, japonais, coréens et même hawaiens sans parler des espagnols et des français ! Nous traversons de petits villages avec de belles maisons anciennes arborant le blason sculpté de la famille et des églises monumentales.

Comme l'étape ne nous paraissait pas assez longue, nous avons fait un détour par la chapelle Santa Maria d'Eunate, église octogonale du 12e siècle, son plan rappelle l'Eglise du St-Sépulcre et sa situation complètement isolée reste mystérieuse, chapelle templière ou sanctuaire funéraire ? Les arcades qui entourent la construction sont également une énigme. Malheureusement, la chapelle était fermée et nous avons du nous contenter d'une visite extérieure.

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Aujourd'hui c'est une étape intermédiaire en voiture grâce à la gentillesse de Gilles et de sa compagne Julia (je ne suis pas sûre de l'orthographe de son prénom, qu'elle m'excuse si je l'ai estropié). Nous sommes arrivés à notre point de départ, Hôtel Eslava à Pampelune, d'où nous commencerons à marcher demain matin. Nous sommes passés par la route de Val Carlos, itinéraire obligatoire l'hiver pour les pèlerins mais forcément moins beau que celui que nous avons emprunté il y a trois ans. Cependant, un certain nombre de marcheurs le choisissent car il y a moins de dénivelé. Petit arrêt au Col, il fait 6° mais après une route de montagne toute en virages, ça fait du bien de prendre l'air.