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A Rua - Santiago : 22km - 5 h 30 de marche - 402 m dénivelé positif - 436 m dénivelé négatif
Aujourd'hui c'est le grand jour, celui de la fin de notre périple. Nous aurions aimé arriver avant midi pour assister à la messe des pèlerins, mais avec un hôtel où le petit-déjeuner n'est servi qu'à partir de 7 h 30 c'est compliqué, il faudrait partir le ventre vide et forcer l'allure. Le brouillard est bien présent quand nous partons et le temps bien incertain. Le chemin est agréable, pas trop de bitume dans la première partie. Nous traversons toujours des forêts d'eucalyptus aux troncs bien droits et répandant une odeur agréable. Nous passons par Lavacolla où, au Moyen Age les pèlerins se lavaient entièrement avant d'arriver à St-Jacques. Nous y découvrons une immense "usine à pèlerins" qui ressemble à un camp militaire. Dans les derniers kilomètres, nous avons hâte de découvrir Santiago au Monte Gozo mais la vue est décevante et il faudra encore marcher pour la voir réellement.
Le panneau d'entrée de l'agglomération nous offre une première joie mais le coeur de la cité ancienne et la cathédrale sont encore à 4 km. Enfin, nous franchissons la Puerta del Camino et marchons dans les petites rues médiévales qui nous mènent à la magnifique cathédrale. Nous sommes heureux d'avoir réussi ce défi malgré les moments de fatigue ou de découragement. Ensuite, il faut se rendre au Bureau des Pèlerins pour obtenir la "Compostela", document écrit en latin qui certifie de notre participation au pèlerinage, ainsi qu'un certificat de distance qui pour nous atteste que nous avons parcouru 1 865 km de Genève à Santiago. Pour cela une personne vérifie nos 4 crédencials où figurent les tampons des lieux où nous sommes passés. Pour obtenir ces précieux documents, l'attente est longue, environ une heure qui se passe dans la bonne humeur. On retrouve des pèlerins croisés précédemment. Le jour de notre arrivée, environ 1500 ont été enregistrés, les Français représentent environ 2,5% ce qui est assez faible.
Ensuite pour fêter cela, nous nous sommes offerts une nuit au "Parador de los Reies catolicos", ancien hôpital pour pèlerins transformé en hôtel de luxe. L'intérieur est grandiose, il comprend 4 cloîtres, une chapelle et des décors superbes. Ce sera seulement pour une nuit car nous changerons pour un petit hôtel modeste pour la fin de notre séjour, mais l'expérience est inoubliable.
Départ dans la brume Forêt d'eucalyptus Usine à pèlerins à Lavacolla
On arrive à l'entrée de Santiago mais il reste 4 km avant la cathédrale La voici enfin !
Fiers de montrer nos "Compostela"
Notre hôtel pour une nuit : le Parador de Santiago
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Arzua - A Rua - 18 km - 4 h 30 de marche - 353 m dénivelé positif - 463 m dénivelé négatif
Encore une étape intermédiaire avant de toucher au but. On ressent de l'excitation à l'idée de réaliser un projet de plus de 10 ans. En 2009, lorsque nous avons commencé à marcher sur le Chemin de Compostelle depuis Genève, c'était un rêve un peu fou et nous ne savions pas si nous serions capables d'aller au bout. Tout n'a pas toujours été facile : la chaleur lors de la canicule de 2012 sur le Causse sans ombre et sans eau, la pluie diluvienne comme hier, la douleur sciatique après le passage du Col de Roncevaux et la lutte pour trouver l'énergie de continuer malgré ma maladie de Parkinson et tout ce qui en découle. Mais ce que je retiendrai surtout c'est la joie de parcourir avec Bernard des paysages magnifiques, des sites exceptionnels et chargés d'histoire, les rencontres avec des personnes venant de tous horizons : nationalité, âge, milieu socio-professionnel, convictions philosophiques et religieuses. Je pense qu'on revient différent après une telle expérience.
L'étape d'aujourd'hui s'est déroulée sous un ciel nuageux, sans pluie et avec une température agréable. Le Chemin comporte peu de bitume et traverse des forêts d'eucalyptus particulièrement odorantes. Les hameaux traversés sont représentatifs de l'habitat traditionnel galicien. Nous constatons un grand contraste entre certaines magnifiques propriétés et d'autres en ruines ou à l'abandon. Les villages sont très fleuris de roses, d'arums et de fuchsias. Nous avons la joie de retrouver un couple d'australiens très sympathique : Jill et Tony que nous avions perdu de vue depuis 3 jours et nous nous sommes promis de fêter dignement la fin du pèlerinage et l'obtention de la Compostela.
Fontaine à la sortie d'Arzua Des fuchsias magnifiques
Des pèlerins à cheval Jill et Tony, nos amis australiens
Fontaine et chapelle Santa Irene Forêt d'eucalyptus
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Melide - Arzua :15km - 4 heures de marche - 310 m dénivelé positif - 376 m dénivelé négatif
PCe matin la pluie annoncée est au rendez-vous. Une courte étape nous mène de Melide à Arzua sous une pluie battante et continue. Les pèlerins sont encapuchonnés dans leurs ponchos (ou pèlerines) avec une grosse bosse dans le dos. Bernard est bien protégé par son super parapluie de randonnée qui émerveillent bien des marcheurs. Sur l'étape, il n'y a pas grand chose à raconter et à Arzua il n'y a rien à voir. C'est un village-rue, cité dortoir pour pèlerins, traversée par une route à grande circulation où passent des camions qui font trembler les vitres. Nous avons passé la borne des 40 km restant à parcourir jusqu'à Santiago et notre objectif est tout proche.
Proverbe bien connu sur le Camino :
Petite pluie du matin n'effraie pas le pèlerin mais pluie toute la journée fait sentir le chien mouillé !
Dans la forêt, il faisait vraiment très sombre
Abattage d'eucalyptus Toujours la pluie Pont médiéval sur le Rio Iso
Nous sommes à moins de 40 km de Santiago, soit deux jours de marche
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Palas de Rei - Melide - 16km - 4 heures de marche - 260 m dénivelé positif - 390 m dénivelé négatif
L'étape d'aujourd'hui nous rapproche petit à petit de notre but. Ce matin, pas de brouillard mais une chaleur présente dès notre départ. Pour moi, la fatigue commence à se faire sentir. Heureusement l'étape est courte et nous pourrons nous reposer l'après-midi. Des orages sont annoncés mais finalement il ne tombera que quelques gouttes. Nous traversons des hameaux, des forêts de châtaigniers, de hêtres et d'eucalyptus entrecoupés de ponts de pierre en dos d'âne qui ont vu passer des pèlerins depuis des siècles.
Mélide est le centre géographique de la Galice et une importante étape jacquaire, elle se trouve au point de jonction du "Camino Francès" et du "Camino Primitivo" qui vient d'Oviedo. Le calvaire qui se trouve à côté de la chapelle San Roque à Mélide date du XIVe siècle et serait le plus vieux de Galice.
Forêt de Galice Chemin creux ombragé "Horreo" grenier à maïs
Fenêtre ouvragée dans un hameau Eglise de Leboreiro (tympan) Eglise de Leboreiro (intérieur)
Pont roman de la Magdalena Sur le Camino, il y a même des chiens Nous approchons du but !
avec leur sac à dos
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Portomarin - Palas de Rei : 25 km - 6 h 30 de marche - 557 dénivelé positif - 356 m dénivelé négatif
La journée ressemble aux précédentes par sa végétation. Le brouillard du matin cède vite la place au soleil qui révèle les toiles d'araignée brillantes de rosée. Il fait de plus en plus chaud, jusqu'à 33° à l'ombre et les fontaines sont bienvenues. Nous traversons des petits villages avec des églises et des calvaires ressemblant beaucoup à ceux de Bretagne. Palas de Rei, modeste bourgade, aurait été la résidence de Wiltza, deernier roi wisigoth au début du VIIIe siècle.
Départ dans ke briuillard Il y a des moments de solitude et d'autres avec beaucoup de monde
Des propositions insolites Des moments conviviaux Un calvaire galicien
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